BIOGRAPHIE
Jean LOILLIER est né le 1er décembre 1912
à CHALONS sur MARNE (51). Issu d’une famille nombreuse,
le petit Jean est confié à sa tante maternelle, madame Marcelle
ILDEBRAND épouse TEMPS. Par reconnaissance à sa tante, Jean
associera à son nom de famille le patronyme d’ILDEBRAND. D’où le
nom actuel de LOILLIER-ILDEBRAND portait par mon père et
moi-même.
Jean LOILLIER apprendra la mécanique et se destinera au
métier de mécanicien ‘’auto’’. Il roulera ‘’sa bosse’’ entre les villes
de CHALONS sur MARNE, REIMS et NANCY où il
fera la connaissance de ma grand-mère en 1938. Il exercera également la
profession de moniteur d’auto-école.
Jean LOILLIER succombera, le 14 août 1966 à
l’âge de 53 ans, d’une attaque cérébrale consécutive aux
privations et aux mauvais traitements subis lors de sa captivité.
LE SERVICE MILITAIRE
Conscrit
de la classe 1932, Jean LOILLIER est incorporé le 16
avril 1934 à la Base Aérienne 111 de METZ-FRESCATY (57).
Il sera affecté à la 4ème compagnie en qualité de
mécanicien auto.
Jean LOILLIER à son incorporation, en 1934
Son livret militaire
Son permis de conduire militaire
Au printemps 1935, après un an de service,
Jean sera renvoyé dans ses foyers à la suite d’une réforme médicale
(pathologie ignorée).
Malgré cela, son livret militaire mentionne
des périodes sous les drapeaux de façons régulières jusqu’en 1939.
LA MOBILISATION
Le 26 août 1939, Jean LOILLIER
est rappelé à l’activité.
Il est affecté à la Section de
Commandement de la Compagnie ‘’Moto’’ du 106ème
Régiment d’Infanterie de REIMS (51). Cette unité s’est
couverte de gloire durant la ‘’Grande Guerre’’. Maurice GENEVOIX,
l’écrivain, a été lieutenant dans ce régiment.
Commandée par le Lieutenant SALLE, la
section sera dissoute le 12 novembre 1939 à CRAONNE (02).
La section
du Lieutenant SALLE, le jour de sa dissolution
LA CAPTIVITE
Jean LOILLIER est fait prisonnier le 4 juin 1940
à DUNKERQUE (59).
Les documents, en ma possession,
ne font pas référence à son périple jusqu’en Poméranie, aucun
camp de transit n’est mentionné.
Jean LOILLIER arrive au Stalag II B d’ HAMMERSTEIN
où il deviendra le matricule N°77320.
A son arrivée au Stalag II B, il sera
affecté, semble-t-il, au Kommando 993 à BUTOW-Poméranie
(actuellement BYTOW), petite
ville située à 80 Kilomètres d’HAMMERSTEIN.
A Bütow
Bütow,
le 14 avril 1941
Lundi de Pâques
Mention manuscrite au verso du cliché
concernant
les personnes présentes
-
Edouard
DEBERGHES mat n°77361
-
Jean VINCENT
mat n°77391
-
Raymond RULLAUD
mat n°77306
LE RETOUR
Jean LOILLIER est libéré par l’Armée Rouge le 7
mars 1945.
Au verso d’une photographie, il retrace
succinctement son itinéraire de retour.
Stop
(pouvant être Stolpmünde) – Slarve (pouvant être
Slawno) – Polnow (pouvant être Polanow)
Baldebourg (pouvant être Baldenburg,
actuellement Bialy Bor) – Hammerstein à pied
1 mois à Lössen (actuellement
Loza) à 9 kilomètres d’Hammerstein
4 mai, quittons Lössen, 1 journée par
le train Hammerstein
Passé Slochaw (pouvant être
Schlochau, actuellement Czluchow) arrêté 2 jours
Könitz parti lundi 7 mai 1945
7 mai au soir Bromberg
Quitte Bromberg le 6 juin 45
Lille
le 17 juin 1945