STALAG IIB   HAMMERSTEIN,   CZARNE en POLOGNE

CAMP de PRISONNIERS de GUERRE 1939-1945 en POMERANIE

HAMMERSTEIN,  position  du camp

 

lien avec les photos issues de la photothèque de la Croix Rouge et sur le mot CAMP

LE CAMP

informations générales,

son histoire.

« Stalag » pour les soldats et les sous officiers,

« Oflag » pour les officiers

« II » pour la région militaire 2,

située en Poméranie, du bord de la baltique de part et d’autre de l’Oder (Odra en polonais).  

Cette région comporte : 5 stalags et 2 oflags

« B » : les camps de chaque région militaire étaient désignés par une lettre.

Stalags :

IIA  à Neubrandenbourg

IIB à Hammerstein ( Czarne )

IIC à Greifswald,

IID Stargard (Stargard Szczecinski),

IIE à Schwerin (Skwierzyna).

Oflags : IIB à Arnswalde et IID à Gross-Born.

 

 

 

 

 

 

 

grâce à Marek Mozol et Paweł Słomian

 

à CZARNE, une exposition et des conférences sur "HAMMERSTEIN" et le STALAG IIB :

 " CZARNE  ma ville "

 

STALAG IIB HAMMERSTEIN

Souvenons-nous

«  Après 3 jours de voyage dans un train à bestiaux, nous arrivons sur le lieu  de destination. Nous approchons d’un terrain entouré d’une double clôture de barbelés où il y a plusieurs baraquements.

Sur le portail, l’inscription STALAG IIB… »

Pétales d’une rose blanche Stanisław Gryniewicz

 

Inauguration le 11 NOVEMBRE 2008

 

11 listopada 2008 r. odsłonięto tablice upamiętniające życie w obozie. Fot. Karol Dobień

 

 

CARTE TOPOGRAPHIQUE d' HAMMERSTEIN

 

 

 

 

A l’origine, ce camp était un lieu de formation de l’armée allemande.

Pendant la première guerre mondiale, il a été transformé en camp de prisonniers pour des soldats russes et polonais. En avril 1933, après l’arrivée au pouvoir d’Hitler, il devient un camp pour prisonniers allemands, politiques ou communistes.

Pendant les années 1939-1945, des prisonniers de guerre de tous les fronts arriveront au camp.

En septembre 1939, les premiers sont des soldats polonais de  l’armée de Pomorze.

 

LE CAMP en JUIN 1940

 

 

(Dessins issus de l'Amicale du Stalag IIB " Le Lien ", consulté à la BNF par Philippe Guillotin)

    

En décembre 1940, 1691 prisonniers polonais sont enregistrés.

Tout au long de l’hiver 1940, très rude, ils seront logés sous tentes, dans la partie du camp qui servait aux rassemblements hitlériens. La construction des baraques se poursuivra jusqu’en 1941.

Le camp est divisé en deux : Nord et Est. Dans le 1er, des polonais, des français, des belges, des yougoslaves, des américains. Dans le 2ème, des italiens et des russes.

Le commandement du camp est situé au Nord. Le deuxième camp Est construit à partir de juin 1941, à 1,5 km du camp Nord, pour recevoir des soldats russes  capturés à Barbarossa. De juillet à décembre 1941, l’arrivée des prisonniers est massive dans un camp en pleine construction et installation.  Jusqu’en novembre 1941, ils sont pour la plupart dehors et se réfugient la nuit dans des trous de terre qui parfois s’effondrent sur eux. A partir de décembre 1941, ils commencent à s’abriter dans des baraques non chauffées, sans plancher, ni fenêtres. Les raisons principales de mortalité seront la famine, le froid, le manque d’hygiène, l’absence de soins.

En novembre 1941, une épidémie de typhoïde éclate au camp Est qui durera jusqu’en mars 1942.

40 000 à 50 000 prisonniers sont morts pendant cette période, enterrés dans des fosses collectives. Dans l’hôpital du camp, il mourrait jusqu’à 200 prisonniers par jour. L’administration du camp ne prendra des mesures de prévention qu’à partir du moment où l’épidémie gagnera des personnels allemands du camp.

Malgré le régime du camp et la faiblesse physique, certains prisonniers ont tenté de s’enfuir du camp et des kommandos de travail. Les gardiens pouvaient tirer sans somation. Ceux qui étaient repris étaient envoyés dans des sections disciplinaires, à  stutthof ou rogoznicy.

Tous les prisonniers de guerre sont administrés par l'O.K.W (Oberkommando der Wehrmacht). Au sein de chaque stalag, l’encadrement allemand se compose d’un petit nombre d’officiers, d’une administration et d’un corps de garde "les posten". Les conditions de captivité dépendent de la direction du camp et varient d’un camp à l’autre.

A leur arrivée au camp, les prisonniers sont immatriculés et en majorité répartis dans des kommandos.

 

Le stalag gère donc les prisonniers à l'intérieur de l'enceinte du camp et les kommandos de travail dispatchés à l'extérieur dans des exploitations agricoles, des usines ou des chantiers.

La vie au camp va peu à peu s'organiser. Selon leurs compétences, leur imagination, les prisonniers proposent leurs services. C'est le royaume de la débrouille avec rien. Il s'agit aussi de s'occuper. Il y aura des pièces de théâtre, des matchs de foot .

 

Il se met en place  une forme d'organisation française représentée par  « un homme de confiance » et son équipe (prévu par les art. 43 et 44 de la Convention de Genève). Il est  chargé de l’amélioration des conditions de vie du prisonnier de guerre. Il sert d'intermédiaire avec la direction du camp. Il supervise la distribution des colis Croix Rouge, personnels, Pétain, le courrier, les vivres, etc… Il visite les kommandos pour procéder aux distributions accompagné d'un garde. Il communique avec la mission du nom de "Scapini" à Berlin, l'ambassadeur envoyé par la France et  chargé de tous les problèmes relatifs aux prisonniers de guerre.

A partir du débarquement de juin 1944 en Normandie, le courrier devient très irrégulier voire inexistant. Les prisonniers s'inquiètent de l'avenir des évènements. A partir de juillet 1944, il semble que les communications avec leur famille soient coupées jusqu'à leur libération au printemps pour certains voire l'été 1945 pour d'autres.

  

L'évacuation des prisonniers est ordonnée par l'O.K.W.  au fur et à mesure de l'avancée des alliés.  L'armée veut garder sous la main des prisonniers qui peuvent servir. Les premières évacuations Est-Ouest devant les offensives de l'armée rouge ont lieu dès l'été 1944.

Le Stalag IIB, le camp même est libéré par l'armée soviétique le 9 mars 1945 ( témoignage Emile L. p. 119 Libération des camps, François Lannoy ) mais certains kommandos comme celui de Gut Breitenfelde seront  emmenés vers l'ouest  par les allemands dès janvier 1945 .

 

AUTRES SOURCES

 

(Source Denis.G)

 

" La ville d'Hammerstein a été prise par l'Armée rouge le 26/27 février 1945.

Le camp a servi après l'évacuation des prisonniers, de centre de regroupement de la division Charlemagne.

Certains prisonniers français ont refusé de quitter leurs Kommandos et se sont même battus contre les troupes soviétiques aux côtés des membres de la division Charlemagne : 2 morts retrouvés après les combats à Elsenau, les armes à la main.

Selon le site du Volksbund certains membres de la division Charlemagne ont été enterrés au cimetière Militaire d'Hammerstein comme : Labuze

 

  

Caricatures et dessin de Louis BOUREUX

Site Louis BOUREUX

A VOIR de MAGNIFIQUES dessins et peintures de Louis BOUREUX prisonnier au IIB, IIC, IID.

72 caricatures rapportées des camps. A lire 2 articles impérativement.



 


site anglais sur les batailles dans la région de Schlochau, avec des cartes des fronts :   
 http://freepages.genealogy.rootsweb.ancestry.com/~pommerninterestgroup/Menu/WWII/index.html



DOCUMENTS SUR LE CAMP (sources Archives de CAEN)

 

Rapport de l'ADJUDANT KARR

 

 

  DESCRIPTION DU CAMP

 

 

 

Après la guerre, L' Amicale des Prisonniers de Guerre du STALAG IIB

 

 

 

REVIENDRONS-NOUS UN JOUR ?

(Air : « Lily Marlène »)  de Marius BAILLY, Stalag IIB, Hammerstein 1944.

I

  Les années coulent

  En captivité

  Les heures déroulent

  Leur fil désenchanté

  Et tous nos espoirs tour à tour

  Se sont envolés sans retour :

  Reviendrons • nous un jour ? (bis)

 

II

Inexorable   

Le temps passe sur nous

Et nous accable

Sous  le  plus dur des jougs

Et chaque instant devient plus lourd

A désespérer du retour :

Reviendrons - nous un jour ? (bis)

 

 

III

Quand l'espérance

Quitte nos coeurs las,

Songeons à la France    ,

Qui ne nous oublie pas.

Gardons lui bien grand notre amour

Nous aurons aussi notre tour :

Nous reviendrons un jour I (bis)

 

LE PLUS BEAU DE TOUS LES INSTANTS DU MONDE

(Air : « Le plus beau de tous les tangos du monde,.. »)  Marius BAILLY,  Rowen bei  Rumske, 1942.

I

Nous que la guerre

A exilés

Sommes tous frères

Meurtris, trompés

Mais l'on espère

En l'avenir

Le jour qui  doit venir.

 

Refrain

 

Le plus beau de tous les instants du monde

C'est celui où d'ici l'on partira,

Et partout, à mille lieues à la ronde

Notre joie dans le ciel retentira.

Car tout l'espoir dont nos cœurs sont emplis

Jaillira en un immense cri

Dont nous saluerons le si beau jour

Du Retour

Le plus beau de tous les instants du monde

C'est celui où d'ici l'on partira.

II

Car l'espérance

Est notre lot

Et vers la France

Au ciel si beau

Nos cœurs s'élancent

D'un seul amour

Confiants dans le retour.

A consulter :

La CONVENTION de GENEVE :  http://www.icrc.org/DIH.nsf/FULL/305?OpenDocument

Site Wikipédia Stalag IIB en Anglais, paragraphe Evacuation et libération.

http://darbysrangers.tripod.com : Voir dans la page "Lien", l'adresse de ce site traduit en français.

  • SOURCES

  • Archives de CAEN et du CICR

  • Chants recueillis à la BNF par P. Guillotin

  • Yves Durand " LA CAPTIVITE Histoire des prisonniers de guerre français 1939-1945 " Edité en 1980 par la Fédération Nationale des combattants Prisonniers de Guerre et Combattants d'Algérie, Tunisie, Maroc.

  • Yves Durand "La vie quotidienne des Prisonniers de Guerre dans les Stalags, les Oflags et les kommandos 1939-1945" Editions Hachette

  • François De Lannoy " Un million de prisonniers de guerre français MAI 1945 LA LIBERATION DES CAMPS " Editions Heimdal Avril 1995

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