STALAG IIB   HAMMERSTEIN,   CZARNE en POLOGNE

CAMP de PRISONNIERS de GUERRE 1939-1945 en POMERANIE

 

CZARNE  2009

sur les traces

 

du STALAG IIB

 

et de GUT BREITENFELDE

 

Août 2009, une semaine à CZARNE

sur les traces du STALAG IIB

un grand merci à Magdalena, Marek, Benedikt, et toutes les personnes qui m'ont super bien accueillie

 

Plan du camp

 

 

 

un livre sur le STALAG IIB écrit par des polonais en 1975

une mine d'informations dont je vous transmettrai la traduction au fur et à mesure

 

   

 

Extraits du livre polonais

« OBóZ JENIECKI W CZARNEM 

STALAG IIB HAMMERSTEIN»

Gracjan Bojar-Fijałkoyski-Andrzej Wienkarski

Koszalin 1975

 

Traduction Jadwiga RUDA - Transcription Renée POUPEAU

 

WSTęP  (Introduction)

30 ans après la fin de la 2ème guerre mondiale, notre connaissance des crimes Hitlériens sur le territoire polonais, n’est pas encore totale. Il reste des zones blanches dans la région de Koszalin à cause du manque de renseignements sur cette période, la preuve étant que sur une carte éditée en 1968 concernant les crimes d’Hitler de 1939-1945 sur les terres polonaises, le STALAG IIB HAMMERSTEIN n’était même pas mentionné.

Cela prouve qu’il faut intensifier les recherches historiques car il est du devoir de la génération témoin de ces crimes de fournir des témoignages sur la vérité.

S’il est normal de connaître notre passé, il n’est que justice de recueillir ces témoignages pour qu’ils soient reconnus.

Ces recherches sur le passé sont motivées par la nécessité d’assurer la sécurité des peuples afin que ces choses là ne se répètent pas.
Les auteurs de cette publication ont entrepris le travail de remplir les zones blanches. Leur but est de préciser la vie des prisonniers du STALAG IIB.

Une commission militaire a étudié les crimes sur les prisonniers de la région de Koszalin - malgré plusieurs études, affirme le professeur Dr Alfonso Lafkowski, il n’y a encore aucune monographie sur ce sujet.

Cette absence est due au fait que les études étaient centrées sur les camps plus importants que celui d’Hammerstein. Certaines publications présentent des informations erronées au sujet de la taille du camp, le réduisant à une taille plus petite qu’il n’était en réalité.

Il n’y a pas d’archive concernant le STALAG IIB, ce qui augmente les difficultés à mener cette recherche. La plupart des témoins sont morts. Ceux qui ont survécu sont repartis dans leur pays, dispersés de par le monde, d’où les difficultés à les retrouver.

Il y avait 2 CAMPS, NORD et EST qui feront des sujets d’études séparés. "   A. Zientarski

 

LE STALAG II B Hammerstein a été créé fin septembre 1939. Il dépendait de la Kommandantur de la Zone militaire II  basée à Szczecin (Stettin). Il a été créé à côté de Czarne (nom allemand : Hammerstein) de la région de Człuchów (nom allemand : Schlochau) à l’emplacement du polygone militaire.

Sous le règne des prussiens, ce lieu servait aux entraînements  militaires, plus tard aux exercices de la police.

Pendant la 1ère guerre mondiale, une partie de ce terrain a été utilisé pour organiser un camp destiné aux prisonniers russes  où jusqu’à aujourd’hui, il reste un cimetière de prisonniers et un monument en mémoire des prisonniers de ce Stalag.

En avril 1933, trois mois après l’arrivée au pouvoir d’Hitler, on a créé ici un des premiers camps de concentration destiné aux prisonniers communistes allemands et aux opposants du régime national-socialiste.

Ce camp a été fermé après quelques mois d’existence et les prisonniers ont été transportés ailleurs. Les locaux ont été ensuite occupés par l’armée.

Probablement à cause de ces conditions d’existence antérieure, le gouvernement allemand a décidé  d’organiser  un camp pour prisonniers de guerre. Il était très proche de la frontière entre le IIIème Reich et la Pologne, le transport était facile, le terrain très forestier et peu d’habitants.

Au début au Stalag IIB, il n’y avait que des prisonniers polonais de l’armée Pomorze suite à la guerre contre la Pologne début 1939.

Le premier commandant du camp était le colonel Janus, ensuite le major Van Heydebrand.

Au Stalag  IIB, il existait un hôpital pour les prisonniers organisé par des prisonniers médecins polonais, qui est devenu avec le temps l’hôpital central  pour les prisonniers de la région de Szczecin.

En été 1940, après la capitulation de la France, on a ramené dans ce camp des prisonniers français, aussi bien de l’armée métropolitaine que de l’armée coloniale, puis des soldats belges, hollandais et des anglais qui combattaient  en France.

En 1941, après la campagne des Balkans, des prisonniers yougoslaves sont arrivés.

Après l’automne 1941, suite à l’attaque de la Russie par Hitler, pendant la première phase de la guerre, on a ramené des russes par dizaine de milliers.

A cette époque, on a créé un nouveau camp de l’autre côté de la voie de chemin de fer.

2 camps distincts ont été organisés : Lager Nord et Lager Ost qui portait un nom commun, Stalag IIB Hammerstein.

Au Lager Nord, des prisonniers de toutes les armées.

Par contre au lager Ost, des russes auxquels on a joint en 1943 des prisonniers italiens.

Au début, pour le lager Ost, on a utilisé le nom de Stalag 315.

Quand l’Amérique est entrée en guerre, des prisonniers américains sont arrivés au Lager Nord.

 

Presque tous les prisonniers polonais et des milliers de prisonniers français, belges, yougoslaves, russes et américains ont été envoyés au travail par groupes, principalement dans les régions de Koszalin (nom allemand : Köslin ) et Piła ( Schneidemühle ).

Ils travaillaient principalement la terre dans de grandes propriétés terriennes, mais aussi dans des usines qui fabriquaient du matériel de guerre, quelques fois dans entreprises artisanales ou de d’intérêt commun. Ils étaient surveillés par des soldats de la Wehrmacht.

Pour les prisonniers polonais, on a essayé de les contraindre par un système de terreur de laisser  leur statut de prisonnier de guerre contre un statut de travailleur civil qui ne leur donnait aucune protection et leur enlevait celle de prisonniers de guerre. Une action similaire a été menée pour les prisonniers français.

Fin avril 1945, le front des combats s’approchant, le camp a été fermé.

En février 1945, le stalag était évacué. A cette époque, la Poméranie ouest était traversée par les allemands évacués de l’est. L’évacuation concernait aussi les kommandos de prisonniers ; il y avait tellement de pagaille qu’on ne pouvait pas suivre exactement le trajet des prisonniers.

Grâce aux relations entre les prisonniers et les travailleurs civils, on a appris qu’une partie des kommandos était escortée par des gardiens et une autre était dissoute par eux-mêmes devant l’arrivée des russes.

Les prisonniers polonais de la région de Koszalin évacués vers les bords de la Baltique ont vu de longues colonnes de prisonniers anglo-saxons qui marchaient en direction de Koszalin mais on ne sait pas ce qu’ils sont devenus.

Sur le terrain du Stalag IIB, deux cimetières de 1939-1945 sont restés, l’un près du camp NORD, l’autre près du camp OST a été découvert en octobre 1968.

 

 

au NORD de la voie ferrée

 

le STALAG IIB devenu LA PRISON sur les lieux du LAGER NORD

en face, le cimetière et le monument 1914-1918

 

 

 

 

à l'ouest de la prison, une baraque qui serait l'ancien hôpital du Stalag IIB

mais sur les photos de la Croix Rouge, les toits des baraques sont plus hauts

 

 

sur la route de SZCZECINEK à CZARNE, toujours au nord de la voie ferrée

 à l'ouest du LAGER NORD

 


Le fils d'un ancien prisonnier revient de Czarne et m'a écrit que ces panneaux intallés en 2008 ont  tous été retirés de cet espace où les tombes soviétiques ont été découvertes en 1968. 29 Juin 2023




STALAG IIB HAMMERSTEIN

Souvenons-nous

«  Après 3 jours de voyage dans un train à bestiaux, nous arrivons sur le lieu  de destination. Nous approchons d’un terrain entouré d’une double clôture de barbelés où il y a plusieurs baraquements.

Sur le portail, l’inscription STALAG IIB… »

Pétales d’une rose blanche Stanisław Gryniewicz






Réalisation du programme de Marek MOZOL

A l'entrée du chemin qui mène au monument dans la forêt, le 1er panneau

 

 

le monument et les 4 panneaux

 

 

                                                                                                 Marcel ARNOUD sur  le panneau de droite, la dernière photo à droite

 

 

                                                                                                                    François OGER, le père de Liliane avec une mandoline

 

le carnet de Jean MASSE, mon grand-père

 

à gauche du monument, les tombes russes                                                     au fond un train qui passe sur la voie ferrée

 

    

 

AU SUD de la voie ferrée, côté LAGER OST

 

les trous où se réfugiaient les premiers prisonniers avant à la construction du camp

des fouilles ont toujours lieu et par hasard nous avons trouvé un bouton que nous avons reposé sur le lieu pour le prendre en photo

il représente un animal qui ressemble au lion belge selon Liliane

 

 

l'ancien quai de débarquement des prisonniers

 

 

le cimetière oboze Nord (du camp Nord)

 

 

 

        

 

Arrivée en bus à SIERPOWO  ( Breitenfelde ) et trajet à pieds vers Gut Breitenfelde

 

 

l'église évangélique

 

        

 

       

 

 

       

 

en route pour l'ex Gut BREITENFELDE où le kommando de Jean Massé était basé

 

 

les personnes rencontrées ne connaissent pas l'histoire de ces lieux, du temps des allemands

au fond un parc avec de très grands arbres

l'ancienne habitation a disparu pour laisser la place à une grande villa neuve et une entreprise de bois

mais à proximité, il y a des maisons anciennes en briques

 

  

  

 

     

 

 

 sur un chemin en direction de Domisław,

au fond, le parc à gauche

 

cimetière de SIERPOWO

 

      

 

 

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