STALAG IIB   HAMMERSTEIN,   CZARNE en POLOGNE

CAMP de PRISONNIERS de GUERRE 1939-1945 en POMERANIE

 

Documents et textes

transmis par sa fille

Liliane OGER de LIEGE

Google Map sur les Kommandos du Stalag II B

réalisée par Liliane

 

Liliane OGER nous a quittés dimanche 11 avril 2010

Nous avons pu nous rencontrer pour la première fois en décembre 2009

et nous avons regardé ensemble toutes les photos de son père quand il était au Stalag IIB.

Je suis très attristée.

 

merci à toi Liliane,

tu me manques beaucoup.

Renée

 

 

François OGER

(1921-1973)

Matricule 88981

 

 

" Mon père avait 19 ans en 1940, il est décédé le 1er avril 1973.

Il parlait rarement de cette période, je n’ai donc que quelques souvenirs imprécis des 5 années  passées au Stalag II B. "

" Il y a quelque chose de plus fort que la mort... c'est la présence des absents dans la mémoire des vivants..."

Jean d’Ormesson.

" D’après son agenda de 1940

 

Le 29 mars 1940, il entre à l’armée .

Le 40e Bataillon TTr : Major Housiau

Il s'agit d'un bataillon de renfort et d'instruction des Troupes de Transmission. Il est rattaché au Centre de Renfort et d'Instruction du Génie.

Constitué en janvier 1940, il doit permettre d'achever l'instruction des recrues de la classe "40" et de fournir du personnel de renfort aux unités combattantes.

Cantonnement le 10 mai 1940 : Vilvorde.

Cantonnement de guerre : Ostende.

Il quitte Berchem-Anvers pour Ostende le 11 mai.

 

Le 14 mai, le 40e Bataillon TTr part pour Angers.

Il atteint Saumur le 17 mai, puis se déplace à Narbonne, puis Castries (Hérault) le 21 mai.

Le 27 mai, il arrive à Montpellier.

Le 29 mai, il est à Saint-Martin de Londres dans l’Hérault  avec le Baron EEMAN dont il semble être l’aide de camp et avec  Babylone, Julien, et Clameton (?).

Le 11 juillet, il quitte Saint-Martin de Londres pour le Mas Blanc de Tréviers.

Il est hospitalisé pour une blessure  occasionnée par un fil de fer barbelé, ce qui retarde son retour en Belgique.

 

 

Le 40e Bataillon TTr part pour Bruxelles le 17 août.

 

Le 24 août, démobilisation et retour vers la Belgique

Il quitte Tréviers.

Le 31 août, il arrive  à Paray-le-Monial  sur la ligne de démarcation (La ligne de démarcation passait à Dôle, Chalon/Saône, Paray-le-Monial, Moulins, Vierzon, à l’est de Tours, puis Mont-de Marsan, Orthez et Saint-Jean-Pied-de-Port).

Il est fait prisonnier le 31 août 1940.

Le 1er septembre, il part vers l’Allemagne.

Le voyage dure 4 jours jusqu'à HAMMERSTEIN.

Les deux premiers jours, ils logent sous tente.

Toujours d’après son agenda,

le premier jour à Hammerstein : coupe des cheveux, douche,  photo."

 

"

 

 

 

 

" Le lendemain, ils assistent à une messe, debout, car ils sont trop nombreux.

Les conditions de vie étaient difficiles la première année (nourriture, vêtements, froid).

 

Prisonniers russes

Baron Jean, Ladislas, Marie EEMAN

Capitaine-commandant Honoraire du Génie

 

Le Baron Eeman a été démobilisé en octobre 1945.

Il est parti en octobre à Lisbonne et ensuite en Angleterre .

Il communique  pendant quatre années et fait des envois  de colis par l’intermédiaire de la Croix- Rouge .

Après la guerre, ils ont repris contact et se sont rencontrés une fois.

 

François OGER          assis à droite

Mathieu GODARD     est à côté de lui

Mon père semblait  moins marqué par les conditions de vie des quatre années suivantes.

Il parlait souvent des prisonniers Français qui étaient avec lui et de Mathieu Godart, un Belge, avec lequel il est resté en contact après la guerre. "

 

" 03 Avril 1941 Compagnie des tailleurs "

François Oger, André Bouchereau, Jean Sanderre, François Lhoest

Information transmise par Gérard Bouchereau fils d'André Bouchereau, photo mise en valeur par Yves Sanderre fils de Jean Sanderre

 

Octobre 1941

 

Il semble être resté au camp de Hammerstein jusqu’en décembre 1942 kommando (bekleidungskammer).

En janvier 1942, il est au Kommando 1184 de Stolp. Ecole professionnelle pour terminer ses études de tailleurs )

En août 1943, il est au kommando 272  Kaserne.

 

 

L'hôtel actuel "Franziskener" http://www.polhotels.com/Slupsk/Piast/index3.htm

 

Au mois de janvier 1943, il perd sa maman et son papa à quinze jours d’intervalles. Il reçoit une lettre émouvante de son frère ainé  prisonnier au stalag VIII B de Görlitz .

 

 

Fin  1943, il est au kommando 981 de Stolp (Slupsk) à l’intendance militaire  et travaille comme tailleur.

 

Le kommando est composé de 7 personnes au 08/01/43.

(voir documents sur les kommandos).

 

Il correspond  avec une marraine de guerre  qu’il épouse un an après son retour en Belgique.

 

 

Fin janvier 1945, il quitte le stalag IIB avant l’arrivée des Russes.

 

 

Le 3 mai, il prend le bateau à Odessa et arrive à Marseille le 8 mai.

 

le Monowai, un des bateaux de retour par Odessa

 

Le 12 mai, il reçoit son titre de congé à Mons ….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

" Certificat

Je certifie par ceci que le prisonnier Oger François matricule : 89881 est en possession d’une paire de chaussures expédiée dans un emballage cadeau

Stolp le 20 Janvier 1944 (juste avant son anniversaire et l’évacuation du camp)

Compagnie de travail 981

travail manuel ( ?) du 2.Komp.L.S.270"

 

 

 

 

Vacciné par le Commandant Médecin BILLIET Georges

 

Henri Quiénard

 

 

APRES LA GUERRE

 

 

      François OGER avec son frère Willy

 

                                                                Correspondance avec le baron Eeman

 

 

 

STOLP Carte topographique 1946

 

 

 KOMMANDO de STOLP : " Les amis de STOLP "

 

pour tous ceux qui recherchent un parent, un nom connu...

 

 

 

Stolp

 

http://www.slupsk.pl/galeria_dzialy.php?dzial=9

 

 

Słupsk

 

http://www.slupsk.pl/galeria_dzialy.php?dzial=12

 

 

 

 

 

 

 

L'armée belge de France en 1940. par le Colonel B.E.M. Hre Jean Jamart

 

La plupart des gens ignorent que 100.000 militaires belges se sont repliés en France, par ordre, en mai 1940 (accompagnés d'environ 125.000 jeunes gens de la réserve de recrutement). Ils ont été impliqués dans certaines opérations militaires (défense de Boulogne et de Calais, évacuation de Dunkerque, formation de bataillons de travailleurs), au cours de leur mouvement vers le Midi.

A peine installées dans le Midi, ces troupes ont dû subir les conséquences des déclarations politiques officielles. Ultérieurement, ce potentiel non négligeable d'unités combattantes sera abandonné par le gouvernement Pierlot et rapatrié. C'est une histoire incroyable qui mérite d'être connue.

Jeune candidat officier à l'instruction, l'auteur a fait partie de cette "Armée belge de France". Il s'est intéressé à cet aspect malheureux de l'histoire de la campagne de l'Ouest, en exploitant de manière systématique les archives conservées au Centre de Documentation Historique (C.D.H.) des Forces Armées. Ce travail inédit de treize années, complété par de nombreuses lectures et des interviews de témoins de ces événements, ouvrira les yeux de beaucoup de Belges ... et de Français.

La préface a été écrite par le Lieutenant Général e.r. Roger Dewandre, élève à l'Ecole Royale Militaire et donc témoin de ces événements.

G.S.

 

Source : extrait du site  http://www.clham.org/050550.htm

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