STALAG IIB   HAMMERSTEIN,   CZARNE en POLOGNE

CAMP de PRISONNIERS de GUERRE 1939-1945 en POMERANIE

 

Photo et texte

transmis par son fils

 

 Claude ECHARD

 

Emile ECHARD

1er en bas à gauche

 

Emile ECHARD travaillait avec son Kommando sur une propriété agricole qui appartenait à un baron et une baronne.

«... Hormis la durée de sa détention et la sévérité des hivers  de Poméranie, il ne fut pas trop inquiété ; mais peut-on juger de ce que représente la privation de liberté lorsque cela ne vous affecte pas personnellement ? Le 25 juin 1941 il envoyait une photo de son groupe de copains et y ajoutait ce mot : « A vous deux en attendant dans le calme du printemps le jour du retour » ! ...

Au début de 1945 l’armée soviétique progresse résolument vers l’ouest et en quelques semaines elle va libérer les camps de prisonniers de guerre alliés tenus par les allemands. C’est à cause de cette avance que les Allemands vont déplacer leurs prisonniers de guerre vers l’Ouest ; pour ce faire, ils organisent des marches forcées en janvier et février 1945 (1). Les conditions sont très dures (froid polaire, manque de nourriture ...) et bon nombre de prisonniers n’y survivront pas. Aussi, à la mi-février  le Général américain Ray Barker, chargé au SHAEF  de récupérer les prisonniers de guerre détenus par les allemands,  fait-il contacter le gouvernement allemand par les gouvernements suisse et suédois pour faire cesser ces évacuations forcées ; les prisonniers doivent rester « sur place » dans l’attente de l’arrivée des forces de libération , russes ou américano-britanniques. La proposition fut acceptée par les troupes hitlériennes et prit effet le 21 avril suivant. Après cette date, la peur des Russes dont la réputation de brutalité était très répandue, ne fit qu’augmenter parmi les prisonniers, d’autant plus qu’il fut prouvé par la suite que les troupes soviétiques n’avaient aucune idée préalable de l’existence de ces camps et qu’ils ignoraient probablement qu’ils étaient protégés par des conventions internationales. C’est pour toutes ces raisons qu’Emile Echard et plusieurs de ses compagnons de détention s’échappèrent du camp avant l’arrivée des troupes russes (elles libèreront le camp le 1er juillet 1945) et qu’ils gagnèrent le port d’Odessa d’où ils purent être rapatriés en France par la Croix Rouge internationale. "

 (1) On les appellera "les marches de la mort" 

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